Le Département des BdR, que j’ai l’honneur de représenter, tenait absolument à être présent aujourd’hui à vos côtés, comme il l’est sur l’ensemble des commémorations mémorielles.
Vous le savez, notre Institution entretient depuis longtemps, des liens forts et profonds avec l’Arménie, parce que la cause est juste, parce que nous tenons à être à vos côtés pour combattre toute forme de fanatisme et d’obscurantisme, parce que notre département compte de nombreux compatriotes d’origine arménienne.
Nous sommes donc réunis pour commémorer l’une des plus sombres pages de notre histoire. + d’1,5 millions de victimes assassinées.
La première entreprise d’extermination de masse de l’ère moderne, le premier génocide du 20tieme siècle.
Génocide : il convient de s’arrêter quelques instants sur ce mot qui n’existait pas en 1915, avant qu’un juriste juif polonais (Raphaël Lemkin) persécuté par les nazis, ne l’invente en 1944 pour désigner l’extermination délibérée et planifiée d’un groupe d’humain.
Ce terme de génocide, fût reconnu en 1948 par l’ONU qui adopta une convention pour la prévention du crime de génocide. Était-ce suffisant ?
Si le dramatique exemple arménien avait été reconnu en son temps, aurions-nous eu d’autres génocides, comme celui, dans les années 40, des juifs, des tsiganes, des personnes handicapées et autres minorités ou celui plus récent des Tutsi, des Bosniaques et d’autres malheureusement ?
Nous pouvons en douter tellement l’histoire bafouille et ne retient pas toujours les drames passés.
C’est pour cela que nous devons rester vigilants, éveillés et unis autour de valeurs républicaines.
A celles et ceux, rares heureusement mais existants, qui se posent la question du bienfondé d’une commémoration 110 ans après, la seule réponse que nous avons à leur opposer c’est de rester mobilisés face au devoir mémoire et surtout transmettre de celui-ci.
Plusieurs moyens s’offrent à nous pour cela : par ces commémorations, par la culture cinématographique ou littéraire, par l’éducation surtout.
Madame Simone Veil disait : l’oubli est le plus grand danger qui guette les générations futures.
Elle disait aussi : je n’aime pas l’expression devoir de mémoire, ; le seul devoir que nous avons, c’est d’enseigner, éduquer et transmettre.
Pour conclure chers amis, au nom du Département des BdR, je tenais à honorer la mémoire de vos aïeuls.
Nous pensons aux descendants des rescapés de ces crimes, qui ont porté, génération après génération, la mémoire et la douleur de vos ancêtres.
Nous vous remercions aussi pour tout ce que vous avez apporté depuis des décennies à notre France
En mon nom personnel, je salue votre assimilation exemplaire, j’ai bien dit assimilation, quand d’autres, ne sont pas capables ou ne souhaitent pas s’intégrer, J’assume mes derniers propos…
Plus jamais ça ; nous n’oublierons jamais ; nous sommes à vos côtés